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Méditons la vocation avec les textes du 5e dimanche Ordinaire C

Textes: Isaïe 6, 1-2a.3-8, I Corinthiens 15, 1-11, Luc 5, 1-11.

Les textes  liturgiques du 5e dimanche Ordinaire C, nous invitent à méditer sur le sens de la vocation plus précisément sur la vocation chrétienne. La première lecture nous fait part de la mission prophétique confiée à Isaïe, l’évangile nous raconte comment les premiers apôtres ont été eux-mêmes appelés par le Seigneur et comment ils l’ont suivi et quand à la 2e lecture, elle développe pour nous ce que doit être la mission des apôtres ou si vous voulez, ce que doit être notre mission comme chrétiens.  Les récits de vocation qui nous sont proposés aujourd’hui nous redisent que cela n’est pas réservé à quelques-uns mais que cela est valable pour tous. Mais qu’est-ce que la vocation ? Comment être celui que l’on doit être ? Les textes de ce jour nous indiquent quelques pistes.

Du latin « vocare » qui signifie « appeler », la vocation est comprise comme un appel divin.

Par ce appel, Dieu nous invite à faire avec Lui  un chemin qui s’articule autour de ce que nous pouvons appeler les trois V: « Viens, Vois et Va »

Viens : Dans toute vocation, il y a une histoire, l’histoire d’une rencontre.

La vocation de Paul, d’Isaïe, de Pierre, Jacques et Jean passe par une rencontre. Cette rencontre peut être extraordinaire comme la théophanie que vit Isaïe, plus simple comme celle de Pierre qui rencontre un homme alors qu’il pèche sur le lac, perturbante comme celle de Paul sur le chemin de Damas. Cette rencontre se fait avec Dieu et elle vient changer la vie. La vocation est avant tout le fruit d’une rencontre qui peut se faire dès le sein de la mère comme nous l’a dit Jérémie la semaine dernière, mais qui peut attendre de nombreuses années.

Vois : Après la rencontre, vient le temps de l’expérience.

Notre rencontre avec Dieu doit nous amener à faire  une expérience, une expérience qui ne soit pas forcement heureuse contrairement à ce que nous pouvons imaginer mais elle nous permet toujours de surmonter les peurs et nos limites.

Parfois Dieu, fait peur surtout  quand il dépasse notre entendement et nous projette hors de notre train-train quotidien. C’est pourquoi les raisons pour refuser l’appel et la rencontre sont nombreuses et variées : trop jeune, trop vieux, trop pécheur, trop occupé, pas assez digne. La raison profonde est que cela nous renvoie à nos propres limites et à notre propre faiblesse. L’appel est toujours un appel à dépasser les limites que l’on s’était posé et qui nous rassuraient.

Va : Quand Dieu appelle, il appelle toujours en vue d’une mission et il appelle chacun selon ses capacités, ses faiblesses et ses forces.

Tous les récits bibliques nous disent qu’en fait personne n’a été ravi de rencontrer Dieu dans sa vie, personne n’est ravi d’être appelé et c’est bon signe :

« Malheur à moi ! Je suis perdu, car je suis un homme aux lèvres impures, et mes yeux ont vu le Roi, le Seigneur de l’univers. »

« Et en tout dernier lieu, il est même apparu à l’avorton que je suis. Car moi, je suis le plus petit des Apôtres, je ne suis pas digne d’être appelé Apôtre, puisque j’ai persécuté l’Église de Dieu. Mais ce que je suis, je le suis par la grâce de Dieu, et sa grâce »

« Seigneur, éloigne-toi de moi, car je suis un homme pécheur. »

« Qui enverrai-je ? Qui sera mon messager ? » Et j’ai répondu : « moi, je serai ton messager : envoie-moi. »

« Sois sans crainte, désormais ce sont des hommes que tu prendras. »

La vocation est un appel à être et à vivre pleinement sa vie en allant vers les autres pour leur annoncer le mystère du salut et de l’amour de Dieu pour tous les hommes.

Donc, frères et sœurs, notre vocation comme chrétiens, ne doit pas réduire seulement en une question de participation à la messe chaque dimanche, elle est plus que ça, elle est une rencontre, une expérience avec Dieu qui nous envoie en mission. Et la réalisation de cette mission passe toujours par les autres. Mais comment réaliser cette mission aujourd’hui dans notre société ? Devant les moments de déception, des déboires, de découragement et de solitude que faire ? À quoi pouvons-nous nous attacher ?

« Jésus dit à Simon : « Avance au large, et jetez vos filets pour la pêche. » Simon lui répondit : « Maître, nous avons peiné toute la nuit sans rien prendre ; mais, sur ta parole, je vais jeter les filets. » (Lc 5:4-5)

Jésus nous exhorte à ne pas désespérer, à aller de l’avant et à garder confiance. Jésus ne nous donne pas de recette magique pour éviter toutes les tempêtes de la vie. Il n’a pas promis de nous épargner de toute difficulté ! Mais si nous Lui faisons confiance, sans baisser les bras et sans rester là à attendre qu’une solution vienne du ciel, Dieu nous donnera la force pour surmonter l’épreuve.

Cette page d’Évangile nous incite à oser comme Pierre. Oser croire que, face à une impasse, Dieu peut nous montrer un nouvel itinéraire. Oser poser un regard de confiance sur le monde et sur nous-mêmes. Oser jeter le filet de l’autre côté que celui qui était pratiqué habituellement. Oser aussi prendre un autre chemin que celui auquel nous avions pensé.

Il est important d’aller de l’avant !

Que le Seigneur nous donne l’audace de la foi et le courage de la mission!

                                                                                                                                                                                                               Abbé Gladimir

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