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Homélie du père Guy Marzin pour le 7ème dimanche de Pâques (B), le16 mai 2021

Évangile : Jean 17, 11-19

Nous venons d’entendre un passage de la longue prière de Jésus dans l’évangile selon St Jean. Avant de vivre la Passion, la mort sur la croix et la résurrection, Jésus a prié son Père. Je vous invite à méditer sur deux passages de cette prière. « Et maintenant je viens à toi Père, je parle ainsi, dans le monde, pour qu’ils aient en eux ma joie, et qu’ils en soient comblés. » Le deuxième passage est celui-ci : « Je ne prie pas Père pour que tu les retires du monde, mais pour que tu les gardes du Mauvais. »

Jésus veux nous donner sa joie.

De quelle joie nous parle Jésus ? Ce n’est pas la défonce, les soirées trop agitées, trop arrosées, non, la joie que nous offre Jésus est la joie de la foi. La joie d’être chrétien, la joie de vivre, de croire et célébrer la foi. On peut tous se demander un jour si nous sommes heureux de croire en Jésus Christ et de vivre dans la grande famille de l’Église catholique. Comme prêtre je me pose aussi cette question de temps en temps. Ma joie est dans la foi en Jésus Christ, dans la méditation de l’Évangile. Ma joie est de célébrer Jésus Christ lors de l’Eucharistie dominicale avec une communauté chrétienne. Ma joie est de partager la foi avec d’autres, avec des personnes en recherche, avec des catéchumènes… Ma joie est de partager la mission avec des laïcs, diacres, religieuses… Et vous, qu’est-ce qui vous donne la joie ? Le pape François, dans son Exhortation apostolique « La joie de l’Évangile », nous dit ceci : « La joie de l’Évangile remplit le cœur et toute la vie de ceux qui rencontrent Jésus. Ceux qui se laissent sauver par lui sont libérés du péché, de la tristesse, du vide intérieur, de l’isolement. Avec Jésus Christ la joie naît et renaît toujours. » (EG. N°1)

Jésus nous envoie dans le monde d’aujourd’hui.

Jésus ne demande pas aux chrétiens de se retirer du monde, de se replier sur eux-mêmes, dans un club fermé. Toute dérive identitaire ou communautarisme est contraire à l’esprit de l’Évangile. Jésus insiste dans sa prière pour nous dire qu’il nous attend dans les réalités humaines de notre temps : « De même Père, que tu m’as envoyé dans le monde, moi aussi je les ai envoyés dans le monde. » Nous sommes invités, je pense, à deux attitudes pour bien vivre notre présence au monde :

  • La première c’est d’AIMER le monde de ce temps. La 2ème lecture de ce dimanche nous disait : « Puisque Dieu nous a tellement aimés ! »

Tout n’est pas bon dans notre société, dans les quatre coins du monde, c’est vrai, mais, comme chrétiens, nous sommes invités à regarder le monde d’aujourd’hui, comme Dieu le regarde, avec amour. C’est parce qu’on aime ce monde, que nous ne voulons pas laisser le mal régner ici et ailleurs. Par amour de Dieu et des hommes, des chrétiens se sont engagés dans l’histoire pour rendre le monde plus juste, plus beau, plus fraternel. Aimer le monde de ce temps pour le rendre plus aimant.

  • La deuxième attitude, c’est d’être des hommes et des femmes de DIALOGUE. C’est important d’écouter ce qui se dit sur l’avenir de notre monde, mais c’est important également de dire, guidé par la foi et les textes de l’Église, dans le respect des personnes, notre vision de l’homme de sa conception à son dernier souffle naturel. Notre vision de la famille, de l’accueil des migrants et des réfugiés, notre attention à notre environnement, notre maison commune.. Le christianisme meurt s’il n’est pas en contact avec la société dans laquelle il vit. Dans l’évangile selon saint Matthieu, Jésus nous dit à tous : « Vous êtes le sel de la terre et la lumière du monde. » (Matt 5, 13-14) Ce n’est jamais le temps du repli identitaire pour les chrétiens, c’est toujours le temps de la rencontre, du dialogue, du témoignage en paroles et en actes.

Que cette eucharistie soit un moment de joie dans la foi. Qu’elle nous donne d’aimer le monde ce temps, et la force pour témoigner de la joie de l’Évangile. Amen.

Abbé Guy Marzin

Prière pour prolonger la méditation

Marcel Van

« Père saint, je parle ainsi, dans le monde, pour qu’ils aient en eux ma joie, et qu’ils en soient comblés. » (Jean 17,13)

« Prière sur la joie » de Marcel Van.

« Je suis toujours joyeux par amour…
Même si mon cœur connaît la sécheresse
J’ai toujours le sourire aux lèvres
Quand souffle le vent d’automne.

Je suis toujours joyeux par amour…
Même s’il est atteint par la souffrance
Ou sous le coup d’une profonde tristesse
Mon cœur ne cesse de vivre en paix.

Ce n’est pas la joie, mais bien l’Amour
Qui est ma source de joie.
Mon Jésus, comme Tu es beau,
Et combien profonde ta Tendresse.

Ce n’est pas la joie qui est cause de ma joie
Même si je n’ai rien à craindre,
Même si mon cœur bondit de joie,
C’est toujours là un effet de l’Amour… »

Marcel Van (1928-1959), Religieux rédemptoriste Vietnamien.

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