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Nouvelle traduction du Missel Romain

Dans quelques semaines, une nouvelle traduction du Missel romain entrera progressivement en vigueur dans nos paroisses. C’est l’aboutissement d’un long travail pastoral et théologique de nos pays francophones. Voici quelques éléments de compréhension.

 Pourquoi un nouveau missel ?

En réalité, il ne s’agit pas d’un nouveau missel mais d’une nouvelle traduction du missel actuel. Comme toute langue évolue avec le temps, il apparaissait nécessaire de retoucher la traduction qui datait de 1970. Les rites de la messe restent inchangés mais la formulation des prières et des dialogues liturgiques entre le prêtre et l’assemblée seront parfois assez différents de ce que nous connaissons actuellement. Dans une instruction intitulée « Liturgiam authenticam », le pape Jean -Paul II, en 2001, a demandé aux conférences épiscopales de revoir les traductions en vigueur pour qu’elles soient plus fidèles au texte original en latin. Plus récemment, en 2017, le pape François, dans le motu proprio « Magnum principium » a redonné de la souplesse à la traduction, selon une triple fidélité : fidélité au texte latin, fidélité à la langue de traduction et fidélité à la compréhension des fidèles. La nouvelle traduction du Missel est donc le fruit de tout ce processus subtil !

Comment et par qui a-t-il été élaboré ?

Le travail de traduction, a été réalisé par un groupe d’experts francophones, en lien avec les congrégations romaines. Plusieurs avaient les compétences musicales nécessaires pour évaluer l’adaptabilité du texte au chant. Ce travail a duré environ 15 ans. Une méthode de comparaison a été systématiquement adaptée entre le texte latin, une traduction littérale de ce texte original et la traduction française en usage. A partir de cette lecture comparée, deux questions ont guidé la nouvelle traduction : exprime-t-elle le sens d’une manière juste et fidèle ? Emploie-t-elle un vocabulaire et une syntaxe assez clairs et accessibles aux fidèles pour aujourd’hui ? Il fallait enfin que tout soit formulé dans un style simple, coulant, apte à être cantillé, et surtout à être prié.

Quels changements avec l’ancien dans les célébrations ?

La majorité des prières, oraisons, préfaces dites par le prêtre, ont été revues.

Du côté de l’assemblée, on peut noter quelques changements significatifs :

Dans le symbole de Nicée-Constantinople, le terme « consubstantiel » remplacera l’expression « de même nature ». Cette modification veut mieux exprimer l’identité de substance entre le Père et le Fils au cœur de la vie trinitaire.

Tout en gardant la formule actuelle de prière sur les offrandes « Prions ensemble au moment… Pour la gloire de Dieu et le salut du monde », une nouvelle formule a été créée voulant mieux manifester que Dieu est à la source de ce que nous lui offrons sous la forme du pain et du vin.

Le rajout de la mention « il dit la bénédiction » dans le formulaire de la consécration vient rappeler que Dieu est source de toute bénédiction.

Les formules d’anamnèse seront également un peu modifiées. De même pour l’invitation à la communion nous entendrons désormais « Heureux les invités au repas des noces de l’Agneau » qui devrait mieux exprimer le mystère de l’Alliance avec Dieu.

Une plus grande diversité des formules d’envoi, à la fin de la messe, sera également proposée.

A noter enfin, qu’une place plus importante sera donnée au silence pour la réception fructueuse de la Parole de Dieu. Le silence fait partie de l’action liturgique et offre la possibilité d’un accueil de la Parole de Dieu.

Quand et comment se fera cette introduction ?

C’est à partir du 1er dimanche de l’Avent 2021 que cette nouvelle traduction entrera officiellement en usage dans nos paroisses, aux différentes messes. Mais, il va falloir du temps pour s’habituer aux nouvelles traductions car nous avons mémorisé les formules liturgiques actuelles depuis de nombreuses années ! Dans un premier temps, il faudra accompagner ces changements par divers moyens pédagogiques (feuilles, formations liturgiques, etc…). Il faudra accepter une période d’adaptation assez longue et des petits « couacs » inévitables.

Mais, cette nouvelle traduction doit surtout être accueillie spirituellement comme une manière renouvelée de découvrir les mots qui expriment notre foi et disent le mystère célébré. Une belle occasion pour approfondir l’importance de l’eucharistie comme la source et le sommet de notre vie chrétienne.

 

Hervé GUEVELLOU

Diacre permanent

Responsable du Service Diocésain de Pastorale Liturgique et Sacramentelle

Hervé Guévellou
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