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Vivre en ressuscité ! Un Itinéraire de liberté (Éditorial d’avril 2023) – Abbé Christian Le Meur, curé

 

 

Résurrection – Chemin de Croix de l’église de Caurel (22)

 

Vivre en ressuscité ! Un Itinéraire de liberté.

L’Évangile nous apprend que cette  vie n’est pas la seule. Dieu nous a faits pour la Vie, la vie présente et la vie à venir comme dit le Credo. Par sa mort et sa résurrection le Christ nous montre le chemin : accueillir sa vie à l’exemple de  Marie : « veux-tu? »  Pour avoir la vie du Christ, il faut d’abord cette nécessité d’accepter d’ouvrir son cœur et accepter de se laisser façonner.

Une vie reçue. C’est à dire que nous l’accueillons par les sacrements. Le Christ nous choisit pour l’accueillir dans notre propre chair. Nous connaissons ce cantique qui nous rappelle que nous sommes le Corps du Christ et qu’il est la tête de ce Corps.

Une vie donnée, comme Jésus qui accepte de se déposséder dans le jardin de Gethsémani. « Que soit faite non pas ma volonté, mais la tienne, Père. » Jésus a accepté ce sacrifice à l’âge de 33 ans.

Une vie offerte pour le salut du monde. C’est le dessein du Père de donner son Fils pour le salut du monde.

Qu’est-ce que Dieu attend de nous ?

Le défi de notre vie est de découvrir ce pour quoi nous sommes faits. Qu’est ce que Dieu attend de nous?

À Abraham il a dit un jour quitte ton pays, quitte tes attaches et fais moi confiance.

À Moise il dira quitte ta zone d’esclavage ose te libérer de tes jougs je te montrerai la terre promise.

Et ainsi les hommes découvrirent qu’ils étaient faits pour être libres. J’aime cette liberté que Jésus nous offre.

Itinéraire vers la liberté

À partir de l’expérience d’un Pierre, d’un Thomas, ou d’un Paul, nous voyons l’itinéraire qui conduit à la liberté.

Pour cela il faut quitter ses peurs. En effet il est bien inconfortable de quitter ses racines et ses repères.  Nous aimons nos zones de confort comme on les appelle car elles nous stabilisent. Pierre, ce pêcheur du lac de Tibériade, devra faire l’expérience du mensonge pour se sortir d’une sale situation au moment de la passion du Seigneur : « je ne connais pas cet homme ». Il n’est pas sûr que Jésus ait apprécié cette parole, quoiqu’il l’ait déjà prédite.

 

Il faut aussi quitter ses doutes. Même Thomas après la résurrection aura du mal à entendre des amis lui dire « nous avons vu le Seigneur ». J’imagine qu’il avait en lui de trop nombreuses zones de résistance encore comme des fils invisibles qui le rattachaient à ses fausses sécurités. À vrai dire il ne lui faudra pas beaucoup de temps pour qu’il en revienne : une expérience personnelle ou personnalisée du Seigneur et ce doute alors tombe. Thomas va alors prononcer la plus belle des professions de foi. Celle que l’on rêve de prononcer soi-même.

 

Il faut quitter un monde ancien car un monde nouveau est déjà né. À travers la figure de Paul de Tarse, comment ne pas bénir le Seigneur qui nous appelle à œuvrer pour participer à la construction d’un monde nouveau ! Paul nous montre qu’il faut souffrir pour l’Évangile. L’Évangélisation est ce pour quoi nous sommes devenus chrétiens. Entendons-nous l’appel ? Avec Saint Paul nous entrons dans l’histoire sainte, nous participons, et c’est peu de le dire, à la construction du Royaume. Le Christ n’est plus là mais il est là, au plus profond de nous mêmes.

 

« Servir Dieu rend l’homme libre comme Lui.» Soyez heureux de vous mettre au service de Celui qui a donné sa vie pour vous. Il est ressuscité, il est vraiment ressuscité ! Alléluia !

 

Abbé Christian Le Meur, curé

 

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