Toussaint 2023 : Célébrer les saints et prier pour les défunts (éditorial du père Anselme Atsou)
Nous voici au début de l’avant dernier mois de l’année civile 2023. Dans l’Église, c’est la fin de l’année liturgique A. Nous allons célébrer au cours de ce mois la solennité de tous les Saints et commémorer les fidèles défunts.
LA SAINTETÉ
Tout en étant une notion commune à toutes les religions, la sainteté ne se définit pas de la même manière dans toutes les formes de spiritualité. Généralement, on considère comme sainte une personne qui a mené une vie exemplaire, qui a donc atteint un niveau assez élevé de communion avec Dieu et qui devient pour les autres un modèle et une aide. Dans l’Église Catholique, sont considérés comme saints celles et ceux qui meurent en état de grâce et qui vivent dans une relation de plénitude avec Dieu que l’on traduit par l’image du paradis ou du ciel. C’est la plus belle aventure que Dieu propose à chacun et chacune de nous. Elle n’est pas une utopie ni une vie tissée d’extravagances. Elle est tout simplement une participation à la vie même de Dieu, une réponse à son initiative, comme le soulignait saint Paul : « La volonté de Dieu, c’est que vous viviez dans la sainteté » (1Th4, 3). La sainteté est un appel adressé à toutes et à tous ; elle est la vocation essentielle de tout disciple du Christ. Cependant puisque le disciple n’est pas plus grand que son maître, on ne peut être saint sans passer par l’épreuve de la mort, c’est pourquoi au lendemain de la Toussaint, l’Église nous invite à commémorer tous les fidèles défunts.
PAR DELÀ LA MORT
Durant notre existence, il y a des questions qu’on finit par se poser inévitablement : existe-t-il réellement une vie après la mort ? Est-il raisonnable de croire à une autre existence au-delà de la mort ? Le ciel est-il une utopie ou une réalité ? Que deviennent nos morts ?
Croyants et incroyants, hommes de sciences et illettrés, jeunes et vieux, hommes et femmes, tous nous sommes confrontés à cette interrogation inéluctable que le mystère de la mort rend encore plus dramatique. Du paganisme au Christianisme, passant par le Judaïsme, l’Islam, les religions traditionnelles africaines… etc. les êtres humains de tout temps et en tout lieu ont toujours gardé un lien fort avec leurs défunts. Ceci s’exprime à travers divers rituels dont l’organisation des obsèques, les prières, les offrandes et invocations adressées aux morts ; tout ceci dénote une certaine foi en une vie après la mort. Oui nous pouvons l’affirmer désormais qu’il existe une vie au-delà de la mort car le Christ, Maître de la vie, nous le confirme par sa mort et sa résurrection.
« Pour tous ceux qui croient en toi Seigneur, la vie est transformée, elle n’est pas enlevée. Et lorsque prend fin leur séjour sur la terre, ils ont déjà une demeure éternelle dans les cieux » (cf Préface des défunts 1). Forts de cette affirmation, confiants en la miséricorde divine et inspirés par l’exemple des saints, offrons nos prières à Dieu pour le repos de nos défunts, et qu’à leur tour ils intercèdent pour nous auprès du Père.
Abbé Anselme Atsou
