Dimanche 18 février à Bégard : c’était l’entrée en Carême de la Communauté Pastorale du Pays de Guingamp

Quelques bannières de la paroisse de Bégard

Les quatre célébrants (pères Ph. Caill, O. Vava, A. Atsou, G. Museau)

Entrée en Carême 2024

Ce dimanche 18 février a rassemblé à l’église de Bégard une belle assistance venue de toute la Communauté Pastorale pour la messe d’entrée en Carême. D’autres fidèles étaient présents la veille au soir à Bourbriac.

Nos quatre prêtres, assistés de quatre diacres et de servant(e)s d’autel ont célébré cette messe dont l’homélie fut prononcée par le diacre Pascal Delecour (lui-même bégarrois) ; on trouvera ci-dessous son homélie.

Le mot de bienvenue, dit par Gisèle, donnait l’éclairage de ce Carême 2024.

« Alliance et espérance balisent notre chemin vers Pâques. Depuis la première Alliance avec Noé, Dieu est fidèle, jusqu’à donner son Fils. Ce Fils est venu accomplir l’Alliance nouvelle à jamais source d’espérance. En effet, le Christ nous conduit vers la Bonne Nouvelle. Que ce Carême convertisse nos cœurs et affermisse notre foi, notre espérance et notre charité. »

Les abbés Gladimir Museau (administrateur des 5 paroisses) et Anselme Atsou (qui présidait la messe) ont également prononcé un mot d’accueil invitant à entrer dans ce Carême avec en vue la gloire du Christ ressuscité que nous fêterons à Pâques.

Un grand merci à toutes celles, à toutes les personnes qui ont participé à la préparation de cet important moment de prière communautaire, notamment à l’équipe de la paroisse de Bégard, ainsi qu’à la chorale, aux musiciennes et musiciens. Photos : J.P. & Anne-Marie.

Jef Philippe

Le père Anselme Atsou présidait la messe

Homélie du diacre Pascal Delecour

(1er dimanche de Carême, année B. Gn 9, 8-45Ps 24(25)1 P 3, 18-22Mc 1, 12-15)

Chers amis, quand il s’agit de prononcer une homélie, il faut tenir compte de plusieurs facteurs. Le premier facteur, ce sont bien sûr les textes que nous propose la liturgie du jour. Le second facteur c’est le contexte dans lequel cette homélie va être prononcée. Et enfin, le troisième facteur (qui s’obtient en faisant raisonner textes et contexte), c’est le message qu’il faut délivrer pour que la Parole soit nourrissante et que les fidèles que nous sommes, repartent rassasiés. Cette homélie ne fera pas exception à ce plan basique.

Donc, les textes tout d’abord.

Et pour commencer la merveilleuse histoire de Noé et du Déluge dans la première lecture. L’extrait proposé aujourd’hui se situe à la fin de l’Histoire. Dieu fait alliance avec Noé et ses fils pour un nouveau départ, un recommencement ; presque une nouvelle création mais « presque » seulement car, en effet, on ne repart pas de rien : il y a l’Arche et toutes les créatures qu’il contient. La première lettre de St Pierre (deuxième lecture) insiste sur le petit nombre sauvé du Déluge : « en tout huit personnes » et fait le lien avec le baptême et la rédemption. J’en retiens que, même avec peu de ressources, un nouveau départ est possible pourvu qu’on « garde son Alliance » comme nous y incite le psaume : pourvu qu’on garde confiance en Dieu, pourvu, en un mot, qu’on garde … la foi.

Dans le court extrait de l’évangile selon St Marc, on retrouve Jésus est au seuil de sa mission. Il va bientôt se lancer dans la grande aventure de la prédication du royaume de Dieu. Et comme nous le faisons aussi à l’occasion d’une grande décision à prendre dans notre vie, Jésus prend le temps de la réflexion. Il s’en va faire une retraite spirituelle : quarante jours dans le désert. Ce n’est pas de trop pour discerner ce qu’il veut faire vraiment. Il est, nous dit sobrement St Marc, « tenté par Satan ». On imagine bien les tentations : le pouvoir, les honneurs, la gloire mais aussi la peur de l’échec, la volonté de tout abandonner devant l’immensité de la tâche… Jésus réfléchit avant d’agir et soyons-en certains, il prie avant de réfléchir … Prenons-en de la graine !

Après les textes : le contexte. Nous sommes ce matin, réunis un premier dimanche de Carême pour une messe communautaire c’est à dire à l’échelle des cinq paroisses qui composent la communauté pastorale du pays de Guingamp. Le Carême, vous le savez, c’est ce temps (quarante jours tiens-donc…) pour se préparer à la fête primordiale des chrétiens : Pâques, la fête de la Résurrection, la fête de tous les recommencements, la fête de tous les nouveaux départs. Or, nous sommes à la veille d’un nouveau départ ! La mission qui nous est confiée, c’est précisément de bâtir cette communauté pastorale d’une nouvelle dimension. Au-delà d’une belle carte colorée sur les documents officiels : il s’agit d’en faire une réalité en prenant le pari d’avancer ensemble vers l’avenir car isolés, on s’épuise vite et on ne va pas bien loin. C’est pourquoi, nous devons lier nos destins. Mais comme Noé en sortant de l’Arche, nous ne partons pas de rien ! Nous avons des atouts : une solide expérience, des bénévoles dynamiques, des trésors architecturaux bien sûr mais, par-dessus tout… nous avons notre foi ! Dieu ne nous abandonnera pas : a-t-il abandonné son Fils dans la mort ?

Et si chacun, chacune d’entre nous, comme Jésus au désert, mettait à profit ce temps de Carême pour réfléchir à la manière de faire avancer à son niveau, ce projet d’une communauté pastorale avant de s’engager résolument dans sa construction ? Considérons ce Carême comme une retraite spirituelle ! Mais attention aux tentations ! Pour ma part, j’en vois trois. La première est celle de l’immobilisme : « on a toujours fait comme ça ». Avouez que ce n’est pas la meilleure manière d’aller de l’avant. Au contraire, cultivons notre capacité à nous remettre en cause. La seconde tentation est celle de l’uniformité : vouloir que tout se fasse de la même manière partout. Non ! Notre diversité est une de nos principales richesses, ne la gâchons pas. Enfin troisième tentation, le manque d’humilité : « Ici, ce sera toujours mieux qu’ailleurs ». Personne n’a le monopole de la bonne volonté. Jésus nous enseigne que « c’est à l’amour que vous aurez les uns envers les autres qu’on vous reconnaîtra comme mes disciples. » Ne soyons pas des contre-témoins !

Vous l’avez compris, le message de cette homélie est de prendre conscience que nous sommes appelés à vivre un nouveau départ, une renaissance, une résurrection en participant activement à l’édification de la communauté pastorale du pays de Guingamp. Pour autant, une telle aventure doit être réfléchie, encadrée, accompagnée. Déjà plusieurs d’entre nous se sont mis en marche, formant à l’appel de notre Évêque, l’équipe missionnaire qui entoure les quatre prêtres envoyés auprès de notre communauté pastorale. Par notre prière et par nos engagements soutenons les uns ; soutenons les autres et soutenons-nous les uns les autres pour que se bâtisse la communauté pastorale du pays de Guingamp pour la plus grande gloire de Dieu et pour le bonheur de ses enfants qui y résident. Amen.

Pascal Delecour, diacre

Autres photos

Diacres

Des personnes qui n’avaient pas pu être présentes à la messe des Cendres les ont reçues ce dimanche

Servante et servants d’autel (Clément, Michèle, Louen)

Vente de gâteaux par les jeunes qui iront bientôt à Lourdes (pèlerinage des ados) sous la houlette d’Anne-Marie