Marcel Callo : un saint pour la jeunesse d’aujourd’hui, bientôt à la Vallée des saints !

Marcel Callo : un saint pour la jeunesse d’aujourd’hui, bientôt à la Vallée des saints !
Marcel Callo est une figure inspirante qui rassemble aujourd’hui de nombreux jeunes. [NB : voir en fin d’article un résumé de sa vie par Jean-Jacques]
Né en 1921 à Rennes, son itinéraire religieux est profondément marqué par la fréquentation de plusieurs mouvements catholiques : la Croisade eucharistique (MEJ – Mouvement Eucharistique des Jeunes aujourd’hui), le scoutisme, puis, en 1938, jeune adulte de 17 ans, dans la Jeunesse Ouvrière Chrétienne (JOC) ou il déploie son énergie convaincu de l’opportunité de développer un apostolat par les pairs au sein du monde ouvrier.
A partir de l’été 1940, avec l’occupation allemande, son action se déploie encore davantage.
Accusé de propagande antinazie, il est arrêté le 19 avril 1944 puis déporté à Mauthausen au motif suivant : « par son action catholique auprès de ses camarades français, pendant son Service du Travail Obligatoire en Allemagne, s’est rendu nuisible au régime nazi et au salut du peuple allemand ». Il meurt d’épuisement et de mauvais traitements à « l’infirmerie » du camp le 19 mars 1945.
La Vallée des saints est un site culturel et artistique où se dressent près de 200 œuvres en granit breton d’environ 4 mètres de hauteur à l’effigie des saints qui ont marqué la Bretagne. Ces statues représentent principalement des saints du calendrier breton, issus des premiers siècles du christianisme (Ve-Xe siècle), période où de nombreux moines et religieux venus des îles britanniques auraient contribué à l’évangélisation de la Bretagne.
Avec l’installation de la statue de Marcel Callo, c’est une « nouvelle génération » de saints qui est mise en lumière, une opportunité de voir son témoignage de vie donnée, son engagement, son courage et sa foi continuer à rayonner.
Sa présence dans ce lieu témoigne que l’appel à la sainteté est toujours pour aujourd’hui !
Comment soutenir ce projet ?
Si la dimension financière n’est pas à négliger, l’enjeu consiste aussi et surtout à se rassembler autour de la « figure » de Marcel Callo, notamment le jour de l’installation.
Les personnes qui se feront connaître auprès du Collectif pourront donner leur avis sur le type de granit et le sculpteur souhaités pour réaliser la statue, s’investir ou être tenu informé de l’organisation du jour de l’installation.
Les manières possibles de participer
- faire une offrande (déductible des impôts – 66% des sommes versées (*)) directement à la Vallée des saints en spécifiant bien « collectif Marcel Callo »
par chèque à envoyer à Vallée des Saints – Service Comptabilité, Quénéquillec, 22160 Carnoët
sur le site https://www.helloasso.com/associations/la-vallee-des-saints/collectes/marcel-callo (nécessite d’envoyer un mail en parallèle à contact@lavalleedessaints.bzh pour préciser que le don vient du Collectif statue Marcel Callo)
- faire connaître ce projet (amis et réseau) !
- contacter l’initiateur du projet pour être tenu au courant, participer au choix du sculpteur, l’organisation de l’inauguration : Agnès de Guibert 06 70 82 54 61
Marcel Callo : un saint bien de chez nous.
Le 19 avril nous faisons mémoire du bienheureux Marcel Callo. Il est né à Rennes le 6 décembre 1921, cadet d’une fratrie de neuf enfants, dans une famille profondément chrétienne. A douze ans il entre en apprentissage chez un typographe de Rennes, alors qu’un de ses frères entre au séminaire. A quatorze ans il adhère à la section jociste (de JOC, Jeunesse Ouvrière Chrétienne) de sa paroisse. Il en deviendra le président. Il s’y dépense sans mesure pour assumer toutes sortes de responsabilités. Il se fiance avec une jeune fille, Marguerite, appartenant aussi à la JOC.
Lors de l’armistice de 1940 les associations sont interdites, elles entrent dans la clandestinité, c’est la »JOC des catacombes ».
En mars 1943, alors que sa sœur Marie-Madeleine mourait sous les bombes, il reçoit l’ordre de partir en Allemagne au titre du Service du Travail Obligatoire.
« Je ne pars pas comme travailleur, je pars comme missionnaire. » affirmait t-il alors. Il continua avec audace l’action catholique de façon clandestine auprès de ses camarades du camp de travail de Zella-Melhis. Le 19 avril 1944 il est arrêté par la Gestapo « pour action catholique »avec une trentaine d’autres jeunes chrétiens. Ils partirent pour Flossenbürg puis pour Mauthausen-Gussen.
Là, il souffrit de la faim et de la soif, il fut battu. Il y travaillait dans une usine souterraine. Bientôt à bout de force il fut envoyé comme trois mille autres pour mourir à l’infirmerie aux portes de Mauthausen, à deux pas du four crématoire. Il y mourut d’épuisement, miné par la dysenterie le 19 mars 1945. Il avait 23 ans !
Le colonel Tibodo, qui avait vu mourir des milliers de prisonniers, témoigna au procès de béatification de Marcel avec ces mots : « Je n’avais jamais vu chez un moribond un regard comme le sien ».
Le 4 octobre 1987 le pape Jean Paul II l’a proclamé « bienheureux » souhaitant « que la mémoire de ces témoins de l’ Évangile demeure vive et contribue à inspirer les jeunes, appelés à rendre compte de leur foi dans la société d’aujourd’hui. » (Jean-Jacques Tilly)