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Échos du pardon 2025 de Saint-Gildas (Sant Weltaz) en Carnoët – Homélie du père Mickaël Levacher

À la fin de cet article, on trouvera le texte complet de l’homélie du père Mickaël Levacher

 

 

Départ de la procession à partir de la fontaine St-Gildas

 

Ce dimanche 7 septembre 2025, le pardon traditionnel de la chapelle Saint-Gildas en Carnoët s’est tenu sous la présidence de notre nouveau vicaire général l’abbé Mickaël Levacher. Une belle assemblée s’est d’abord réunie à la fontaine pour la bénédiction de l’eau et des fidèles présents, avant de rejoindre la chapelle en chantant le cantique breton de Sant Weltaz (St Gildas).

 

 

 

 

Porter sa croix…

 

 

 

L’homélie du père Levacher commentait le passage de Luc 14, 25-33, où Jésus exprime ce qui semble être des exigences peu réalistes : « Celui qui ne porte pas sa croix pour marcher à ma suite ne peut pas être mon disciple… Si quelqu’un vient à moi sans me préférer à son père, sa mère, sa femme, ses enfants, ses frères et sœurs, et même à sa propre vie, il ne peut pas être mon disciple… » Une exigence au-dessus de nos possibilités ? Non, si l’on cherche le sens profond de ces phrases un peu provocantes.

Ainsi, nous dit le père Mickaël, « ces paroles exigeantes du Christ s’adressent à nous tous baptisés… Porter sa croix à la suite du Christ « c’est une question de préférence, d’amour. À aucun moment il n’est demandé de détester sa propre famille, mais d’aimer plus encore le Christ, lui réserver la première place… Pour cela, il nous revient de consentir à nous laisser aimer pour ce que nous sommes, et non pour ce que nous voudrions être. Offrir librement notre OUI à Dieu, et nous savons que ce n’est pas le plus simple. » « La croix n’est pas un bois mort posé dans nos églises, mais un arbre vivant au cœur de nos existences, appelé à grandir et à porter du fruit… La croix est le passage vital, incontournable si nous voulons vivre en disciples du Christ, si nous voulons lui appartenir. »

 

Bénédiction de deux nouvelles statues pour la chapelle

 

À la fin de la messe le prêtre a béni deux nouvelles statues récemment acquises pour la chapelle par l’association Mignoned Sant Gweltaz.

Il y a d’abord une statue en bois représentant le saint patron du lieu, avec sa crosse d’Abbé. C’est l’œuvre du sculpteur Kito, plus connu pour ses sculptures monumentales en pierre. Ensuite, une statue de la Vierge à l’Enfant en marbre, signée de l’artiste Patrice Le Guen, doyen des sculpteurs de la Vallée des Saints (située à quelques centaines de mères de la chapelle).

 

 

 

                                 Patrice Le Guen  présente son œuvre, la  Vierge à l’Enfant 

 

 

 

Statue de St Gildas (Kito) et sa bénédiction par le père Mickaël Levacher

Merci à tous, Bennozh Doue d’an holl !

 

Le pot de l’amitié, servi à toutes les personnes présentes, fut offert par Mignoned Sant Weltaz (Les Amis de Saint Gildas), association qui veille sur le bon état de la chapelle, et qu’il faut ici remercier. Merci également à Élisabeth et Gildas qui avaient préparé la messe, ainsi qu’à l’organiste Jacques Salaün, fidèle animateur de ce pardon, et au couple de sonneurs Chantal Le Bastard (bombarde) et Gérard Guénégou (cornemuse). Merci, enfin, à l’équipe du Village Saint-Joseph (Plounévez-Quintin) qui nous a valu trois servants de messe !

(Photos de J. P. et Agnès.)

 

Quelques photos

 

 

 

 

 

 

Chantal Le Bastard & Gérard Guénégou

 

 

Jef Philippe

 

Homélie du père Mickaël Levacher

 

Dimanche 7 septembre 2025 – 23e dimanche T.O. (C) Père Mickaël Levacher (Sg, 13-16 ; Phm 9-17 ; Luc 14, 25-33)

Chapelle St Gildas en Carnoët

 

UN, un seul objet dans la liste des fournitures demandées par Jésus en cette rentrée. Rien de plus, un seul « objet » suffit dans ma trousse, si nous voulons nous mettre à l’école du Christ, si nous voulons être disciples du Christ. La croix, rien de plus ni de moins ! En cette rentrée, partons « légers », partons avec l’essentiel pour vivre une belle aventure avec le Christ !

« Celui qui ne porte pas sa croix pour marcher à ma suite ne peut pas être mon disciple » (Luc 14)

Ce sont les paroles exigeantes du Christ qui ne sont pas réservées seulement aux « bons élèves », mais qui sont adressées à « de grandes foules qui faisaient route avec lui », c’est à dire à tous,…à nous baptisés (pas seulement aux prêtres, religieuses…)

Porter sa croix à la suite du Christ ?

Ça ne signifie pas : se sacrifier, serrer les dents dans les épreuves, jouer « les gros bras » en voulant porter une croix plus lourde que les autres. Arrêtons les « bêtises » ! N’ajoutons pas une charge supplémentaire aux épreuves auxquelles nous sommes déjà confrontés dans notre vie ; ce n’est pas chrétien !

Non , porter sa croix à la suite du Christ, c’est une question de préférence, d’amour. « Si quelqu’un vient à moi sans me préférer à son père, sa mère, sa femme, ses enfants, ses frères et sœurs, et même à sa propre vie, il ne peut pas âtre mon disciple. » A aucun moment, il n’est demandé de détester sa propre famille..mais d’aimer plus encore le Christ, de l’aimer par dessus tout, de lui réserver la 1ère place ; Jésus Christ « N° 1 » = 1er aimé, 1er servi dans ma vie. C’est une question de bon sens, de sagesse (cf. paraboles de l’évangile : pou construire, il s’agit de poser d’abord les fondations) si nous voulons remettre notre vie de baptisés à l’endroit, en ordre de marche.

Souvenons-nous la question posée par Le Christ ressuscité à Pierre : « M’aimes-tu , M’aimes-tu, vraiment, plus que ceux-ci ? » Question cruciale, j’aurais même envie de dire question crucifiante pour Pierre.lui, le disciple du Christ devenu Apôtre, n’a pas été capable de préférer le Christ à sa propre vie au moment où Jésus lui-même est conduit à la croix , et cependant Jésus le choisit pour être le berger de ses brebis, il choisit de l’aimer davantage (gratuitement c’est à dire par grâce) de l’aimer au delà de ce que Pierre est capable d’aimer, au delà de ce qu’il s’estimait mériter. C’est là que se joue le passage de la croix, le passage de la mort à la vie, ce passage où le Christ, par amour, veut nous entraîner avec lui dans sa victoire sur la mort, sur la haine, le désespoir. Pour cela, il nous revient de consentir à nous laisser » aimer pour ce que nous sommes et non pour ce que nous voudrions être. Offrir librement notre OUI à Dieu ( et nous savons que ce n’est pas le plus simple).

« Celui qui ne porte pas sa croix pour marcher à ma suite ne peut pas être mon disciple »

Comment portons-nous notre croix ?

Il y a différentes manières de porter sa croix…

Comme un gri-gri, un porte-bonheur?…par superstition, comme on touche du bois ou on croise les doigts pou avoir de la chance, on est soulagé d’avoir une croix.

Comme un bijou, un joli pendentif ? La croix est mise en valeur, elle peut être vue admirée, pour son aspect, la qualité du matériau, (or, pierre précieuse..) « Ça fait bien ! » mais ce n’est pas suffisant ;

…comme il y a différentes manières de la dissimuler.

Sans entrer dans les polémiques stériles sur la disparition ou l’occultation de la croix en certains lieux, je veux simplement nous inviter à nous interroger su la place que tient la croix dans nos vies de baptisés. La croix que le prêtre, le diacre, nos parents ont tracée sur nous au jour de notre baptême, la croix que nous traçons sur nous lorsque nous prions, lorsque nous entrons dans une église… La croix qui sera tracée sur notre corps au terme de notre vie terrestre. La croix qui dit note identité, notre relation, au Christ, cette croix qui nous précède, elle est partout présente dans notre vie de baptisé, du début à la fin de notre vie et cependant nous cherchons sans cesse à la dissimuler (sans que cela nous offusque outre mesure). Elle est pourtant notre âme ; elle dit notre identité chrétienne, notre histoire de baptisé.

Qu’est-ce qui nous dérange tant dans la croix ? Avons-nous peur d’être ridicules ? Avons-nous honte de ne pas y arriver seuls …..d’être l’objet de l’amour miséricordieux de Dieu qui nous a créés dans sa sagesse (cf. 1ère lecture : Sg 9), qui nous a sauvé en Jésus-Christ ? La croix est bien ce signe ostensible de l’amour de Dieu pour moi, pour toi, le signe ostensible et inoffensif de cet amour divin offert et proposé à chacun. Qu’avons-nous à craindre ? Dissimuler la croix du Christ dans nos vies de baptisés, c’est grave ! C’est nous tromper et tromper les gens sur notre identité chrétienne et sur la vocation fondamentale de l’être humain. C’est laisser croire que l’homme peut y arriver seul, sans Dieu ; c’est mettre Dieu en concurrence avec le reste de nos occupations au lieu de le mettre à la 1ére place (la messe, la catéchèse, mon témoignage chrétien..sont-ils mis sur le même plan que mes loisirs ou engagements ?…voire même après?). Dans ma vie, la croix du Christ ne se limite pas à un simple « + » posé là, comme une option ou un bonus à utiliser en cas de coup dur ou d’ennui..

Paul « vieil homme » (Phm) : « .. Avec le Christ, je suis fixé à la croix (crucifié). Je vis, mais ce n’est plus moi qui vis, c’est le Christ qui vit en moi. Ce que je vis aujourd’hui dans la chair (condition humaine), je le vis dans la foi au fils de Dieu qui s’est livré lui-même pour moi. » (Ga 2, 20).La croix n’est pas un bois mort posé dans nos églises. La croix est un « arbre vivant » planté au cœur de nos existences, appelé à grandir et à porter du fruit.

La croix est un passage vital, incontournable si nous voulons vive en disciple du Christ, si nous voulons lui appartenir !

« Ainsi donc, celui d’entre vous qui ne renonce pas à tout ce qui lui appartient ne peut être mon disciple » (Luc 14).
Ce n’est pas le Christ qui nous appartient, à quelques-uns, ni même à l’église, c’est nous qui lui appartenons, nous sommes l’Église du Christ, nous recevons notre vie de Lui (par l »Église et ses sacrements) .

Père Mickaël Levacher, vicaire général

 

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