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Bourbriac : une paroisse mariale

« HÉRITIERS de la FOI de NOS ANCÊTRES… »

 La paroisse Saint Briac de Bourbriac : une paroisse mariale.

 

Comme une fleur printanière, la Vierge nous guide tout au long de ce mois de mai. En effet,  notre paroisse Saint Briac de Bourbriac, avec ses 11 relais et ses 33 pardons a ménagé une place spéciale à la Mère de Jésus. Examinons les lieux où l’on honore particulièrement Marie, et profitons-en pour nous demander quel est le don spécifique (on dit encore le charisme) de chacun de ces sanctuaires.

 

Relais de Bourbriac

 

Itron Varia Bodfao (Bodfo) / Notre-Dame de Bodfo

Bodfo

 Ici, on a accolé au nom de la Vierge celui d’une petite chapelle qui tient son nom d’un bosquet de hêtres (Bod fao) disparu depuis longtemps et qui a laissé la place à d’autres arbres majestueux.

Le don de Bodfo, c’est celui de la fondation. D’après la vie (légendaire) de Saint Briac, c’est ici que le moine venu d’Irlande a fondé son premier monastère. Pour les chrétiens de Bourbriac, c’est à Bodfo que la foi leur est venue par ce moine et ses frères. Missionnaires, ils ont évangélisé la région. Moines, c’est au cours d’une vie tout entière donnée au Seigneur qu’ils ont médité et enseigné au peuple les vérités chrétiennes.

La Vierge Marie a été associée à leur mission, de même qu’elle accompagna Jésus sur les chemins de Palestine, et qu’elle apporta son soutien maternel à Jean et aux Apôtres. Reine des missionnaires, des Apôtres, des catéchètes, des prédicateurs, elle nous répète inlassablement comme à Cana : « faites tout ce qu’il vous dira. »

Dans la vallée en contrebas se trouve la fontaine de Bodfo, signe de vie, comme toute source d’eau vive, mais également appel à la conversion comme l’eau du baptême.

 

Itron Varia an Dannoed / Notre-Dame du Danouet

Danouet

 Pour tout le pays de Bourbriac, le Danouet évoque évidemment une grande fête, celle de la « dañs Plinn », avec son point culminant le 15 août. Grande fête populaire bretonne, mais aussi célèbre pardon qui attirait déjà au moins depuis le  XIXème siècle des milliers de pèlerins.

Pour nous, aujourd’hui, Notre-Dame du Danouet évoque la fête de Marie enlevée au Ciel : l’Assomption. La foi de l’Église affirme que Marie, pure de tout péché, est montée au Ciel avec son âme et aussi avec son corps.

 

Itron Varia Pempinod / Notre-Dame de Pempinot

Pempinot

 Notre-Dame de Pempinot, c’est la Pietà, la Vierge de Pitié (ou Notre-Dame de la Merci), de Miséricorde, celle qui reçoit dans ses bras le corps de Jésus, son Fils, mort en croix. En breton : Itron Varia Drugarez. C’est sous ce signe que de nombreuses personnes (pas uniquement des chrétiens !) aiment à invoquer celle qui fut associée à la Passion de son Fils Jésus : elle comprend les douleurs humaines et intercède pour nous.

La fontaine du XVIème siècle qui se trouve dans le vallon est placée sous le signe de l’évangéliste Saint Marc : Marie, au début du récit de Marc, donne son « oui » à Dieu. L’eau qui s’écoule de la fontaine est semblable à la Parole de Dieu (transmise par les évangiles) ; elle se répand sur nous comme une pluie bienfaisante, comme un ruisseau tranquille qui abreuve nos âmes.

Par ailleurs, elle est aussi nommée dans ses litanies « fontaine scellée« . Marie, fontaine d’amour, priez pour nous.

 

Relais de Saint-Fiacre

 

Itron-Varia Loreto / Notre-Dame de Lorette

 Krec'h-Metren

En Saint-Fiacre, au sommet d’une colline se dresse la chapelle de Krec’h-Metern, sous le vocable de Notre-Dame de Lorette, comme plusieurs autres dans les Côtes d’Armor. Sa statue est celle de la Vierge à l’Enfant. Marie a les yeux au Ciel (signe qu’elle est à l’écoute de Dieu). Jésus tient à la main une pomme : c’est Lui qui rachète le péché d’Adam et Ève ; la pomme évoque aussi la forme de la terre, signe de la royauté de Jésus.

Le culte de N-D de Lorette nous vient d’Italie. Le pèlerinage de Loreto en Italie se réfère à une légende selon laquelle la maison où vivait la Vierge à Nazareth fut miraculeusement transportée à cet endroit par des anges, pour la soustraire aux envahisseurs.

Notre-Dame de Lorette évoque donc le lieu où vécut Marie, où elle reçut la visite de l’Ange Gabriel. C’est le lieu de son « oui » au projet de Dieu, en latin le « fiat » : « qu’il me soit fait selon sa volonté« . Ce lieu de l’Annonciation est aussi celui de l’Incarnation : Dieu se fait homme en Jésus le Christ. Enfin, cette appellation évoque aussi la paix priante de la demeure de la Sainte Famille, qui rejaillit sur nos familles à travers nos prières. Dieu fait homme n’a pas dédaigné d’être accueilli dans une famille humaine qui lui a donné son éducation d’enfant puis de jeune homme.

Cette chapelle nous renvoie par ailleurs à un épisode sanglant de la guerre 1914-1918. En effet, une basilique de ce nom a été construite à partir de 1921 sur les ruines d’une chapelle qui fut détruite au cours des combats que livrèrent en 1914 et 1915 les soldats français pour reprendre aux allemands une colline stratégique située à 15 km d’Arras. De nos jours ce lieu de mémoire contient aussi un cimetière où reposent des milliers de soldats.

(voir sur Internet http://www.nordmag.com/patrimoine/histoire_regionale/premiere_guerre/lorette.htm )

On admet donc que la chapelle de Krec’h-Metern rappelle le sacrifice des soldats morts pour la patrie.

 

Relais de Senven-Léhart

 

Itron-Varia Keloù mat (Itron Varia Senven) / Notre-Dame de Bonne Nouvelle (N-D de Senven)

P1110355_Senven_Eglise-ND de Bonne NouvelleN-D de Bonne Nouvelle (Senven-Léhart) – Photo Gilbert Mahé

 Le relais paroissial de Senven-Léhart honore la Vierge sous le vocable de Notre-Dame de Bonne Nouvelle, appellation habituellement liée à la mémoire de  l’Annonciation. Cette Bonne Nouvelle liée à Marie, c’est  l’Évangile de son fils Jésus, bien sûr. Marie, épouse de l’Esprit-Saint, ne garde rien pour elle : tout son être est donné à Jésus, et par Lui au Père. Elle nous tourne vers la Sainte Trinité.

Elle nous donne confiance en Dieu, elle qui a su lui dire oui. Comme aux invités de la noce de Cana, elle nous dit doucement : « faîtes tout ce qu’il vous dira« . La Bonne Nouvelle de Marie, c’est que par son « fiat » elle a permis à Dieu de s’incarner en notre humanité. Dire oui au Seigneur c’est faire venir son royaume d’amour.

 

Relais de Saint-Connan

 

Itron Varia Sant-Konan / Notre-Dame de Saint-Connan

ND de St Connan miniatN-D de St-Connan (photo Gilbert Mahé)

 Nous lisons sur un livret de cantiques en breton daté de 1954 : « La paroisse de Saint-Connan a comme patronne la Très sainte Vierge Marie dont le pardon se célèbre le 15 août. Le Titulaire [de l’église] est Saint Corentin, premier évêque de Quimper… » Notre-Dame de Saint-Connan dont la statue se trouve à l’église du bourg est donc fêtée le jour de l’Assomption (cf le Danouet en Bourbriac).

 

Itron Varia al Logoù / Notre-Dame du Logou

 Trois représentations de la Vierge accueillent le pèlerin de Notre-Dame du Logou.

D’abord, parlons de la Vierge qui préside à la procession le jour du pardon. Une première image (en bois polychrome du XVIIème siècle) fut volée en 1979. La statue actuelle est liée à l’histoire de la Résistance, plus précisément celle du maquis de Coatmalouen. Le commandant Robert, en reconnaissance pour la protection de la Vierge au cours de ces heures tragiques fut à l’origine de cette nouvelle statue, sculptée par un de ses amis, Victor Bigot. Taillée en bois de chêne, c’est désormais cette réplique de la statue originale que l’on porte en procession.

Une autre statue, une Vierge à l’Enfant, est située dans la niche centrale du chœur. Elle est datée de 1887 et fut réalisée par les ateliers Larrieu d’Albi.

ND Logou

La troisième représentation est un tableau du XXème siècle. Il fut peint par André Sallé pendant la guerre 1939-1945 puis restauré en 2003 par Dany Lucas. Il s’agit d’une Pietà (ici : vue partielle) : Marie reçoit le corps de Jésus mort, détaché de la croix. Immense douleur de la Mère des pécheurs qui voit son Fils donner sa vie pour sauver les hommes du péché et de la mort. Ce tableau évoque un des noms que l’on donne à Marie : Notre-Dame des sept Douleurs : le vieillard Siméon avait prédit qu’un « glaive lui transpercerait le  cœur« .

Logou piétà

Aucune souffrance humaine n’est étrangère à celle qui a vécu la Passion de son Fils.

Aucune espérance humaine n’est étrangère à celle qui, au Cénacle avec les Apôtres attendait son Fils ressuscité. Nous pouvons offrir à Jésus par Marie tout ce qui tisse nos vies.

Son message pourrait être que Jésus nous entraîne tous dans sa victoire, dans sa résurrection. Elle qui se tenait au pied de la croix est bien placée pour nous aider à porter nos croix, à traverser nos souffrances.

(Merci à Monsieur François Budet pour la documentation.)

 

Relais de Plésidy

 

Oratoire de Lourdes, près de l’église, en haut du cimetière.

ND Lourdes Plésidy

Cet oratoire, sur le modèle de la grotte de Massabielle, fut bâti sans doute en 1907-1908, l’abbé Joanno étant recteur. Le poète Ar Yeodet (Auguste Boscher) lui a consacré un poème en breton  : Gwerc’hez Plizidi. Il y écrit notamment : « Lourd ebarz ar vered – o taolenn frealzus -/Ar Werc’hez o tiwall bezioù ar Re-Varo. » (Lourdes dans le cimetière – ô tableau consolant – /La Vierge gardant les tombes des Morts.)

Effectivement, cet oratoire nous rapproche de Lourdes, où Marie nous appelle à la conversion, et où tant de chrétiens, notamment les malades et les familles, lui confient leurs joies et leurs peines. Qu’elle « garde » les âmes de nos défunts ne nous est pas indifférent, puisque nous lui demandons de prier pour nous « maintenant et à l’heure de notre mort. »

 

Relais de Saint-Péver

 

Saint-Péver possède deux très belles chapelles dédiées à la Vierge. Dans les deux cas Marie y est représentée avec Jésus enfant qu’elle porte sur le bras. Elle semble nous l’offrir pour nous guider, de même qu’elle nous invite à nous tourner vers Lui, Dieu fait homme, qui a accepté notre condition d’hommes pour nous sauver, pour venir nous rejoindre dans les souffrances et les bonheurs de nos vies.

Itron-Varia Avaogour / Notre-Dame d’Avaugour

ND D'Avaugour

Dans cette chapelle du XVème siècle, la Vierge est honorée, certes, mais on y  adore (ce n’est pas la même chose !) la Sainte Trinité, représentée d’une façon saisissante par un artiste local, Rolland le Neindre, en 1576. Mère de Jésus, épouse de l’Esprit, digne fille du Père, Marie à Avaugour nous plonge dans le mystère de la Trinité : un seul Dieu en trois personnes.

 

Itron Varia Restudo / Notre-Dame de Restudo

 Cette chapelle contient des peintures murales du XIVème siècle, dont l’une représente le Couronnement de la Vierge, et une autre la Cène. Marie, par son Assomption, devient Reine du Ciel par la royauté de son Fils, celui-là même qui, la veille de sa Passion, donna à ses disciples (et nous donne encore chaque jour) son Corps pour nourriture, sous les humbles espèces du pain et du vin. À Restudo, comme dans chacun de ses sanctuaires, la Vierge nous envoie vers Jésus son Fils. C’est là sa mission pour l’éternité.

Restudo

              Conclusion

Il y aurait encore beaucoup à dire sur la présence de Marie dans nos campagnes ! Ayons à cœur d’honorer ses sanctuaires en les fleurissant, et plus encore en y venant prier : Marie, refuge des pauvres pécheurs que nous sommes, est aussi notre avocate auprès de son Fils. Il n’y a pas de culte à Marie qui ne mène à Jésus, à la Sainte Trinité. Un vitrail de Magoar offre une  représentation de Notre-Dame des Victoires ; ce vocable associe pleinement la Vierge  et  Jésus. C’est  Jésus qui a vaincu la mort et le péché. Marie nous conduit vers Lui. À chacun d’entre nous, Jésus redit ces paroles que l’ange adressa à Joseph : « ne crains pas de prendre chez toi Marie. »

 Jef Philippe, diacre – Texte & photos (sauf celles données par Gilbert Mahé, que nous remercions).

Vierge & fleurs

Une lumière sur ma route… ta Parole, Seigneur !

Magnificat, le cantique de Marie

 

Mon âme, exalte le Seigneur,

            Exulte, mon esprit, en Dieu mon sauveur !

            Il s’est penché sur son humble servante,

            Désormais tous les âges me diront bienheureuse !

            Le Puissant fit pour moi des merveilles, saint est son Nom !

            Son amour s’étend d’âge en âge

            Sur ceux qui le craignent.

            Déployant la force de son bras, Il disperse les superbes.

            Il renverse les puissants de leurs trônes, Il élève les humbles.                   

            Il comble de biens les affamés,

            Renvoie les riches les mains vides.

 Il relève Israël son serviteur, Il se souvient de son amour,

 De la promesse faite à nos pères en faveur d’Abraham et de sa race à jamais.

 Gloire au Père, au Fils et au Saint Esprit, pour les siècles des siècles, amen !

 

 

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