Échos de la Pastorale des Funérailles : difficultés, questions, joies…
Les personnes engagées dans la pastorale des funérailles (Communauté pastorale du Pays de Guingamp) se sont réunies le jeudi 12 janvier au Vally. Cela représente environ 35 personnes. L’initiative de Béatrice Perrot, relayant une décision du Conseil Pastoral Communautaire (13 décembre 2023), a permis un échange sur les pratiques, les difficultés et les joies inhérentes à cet engagement des laïcs. Les abbés Christian Le Meur et Gaëtan Lormel étaient présents, le père Gladimir Museau étant requis par ailleurs. Trois diacres étaient là également.
On demande des bénévoles !
Dans l’ensemble, les paroisses ont actuellement un nombre relativement restreint de laïcs engagés dans la pastorale des funérailles, et l’on sent un risque d’épuisement chez certains, d’autant plus qu’il y a eu beaucoup d’obsèques cet hiver. Une quinzaine de guides potentiels pour 59 relais… Le problème crucial est celui de la relève. On ne peut d’ores et déjà demander aux laïcs de faire plus qu’ils ne peuvent. Le problème se pose notamment à Guingamp, où, vu le nombre d’habitants, les obsèques sont plus nombreuses, et le nombre de bénévoles insuffisant.
Les bénévoles sont soit « guides de funérailles » (personnes qui, ayant reçu une lettre de mission, président les célébrations), soit investies dans l’animation (chants, musique), la préparation des églises, l’accueil des familles en vue de trouver un(e) célébrant(e), la rencontre avec elles pour préparer la célébration. L’un des objectifs était de voir comment alléger les charges de toutes ces personnes.
En effet, là comme ailleurs, on manque de bénévoles, et donc un appel est lancé à tout un chacun, sachant que l’on peut s’investir dans des tâches moins prenantes que d’autres, par exemple noter les demandes de messes, s’occuper du fleurissement, de la quête… Il vaut mieux avoir beaucoup de gens qui font de petites choses, que peu de gens qui accaparent de multiples tâches…
Enjeu : accompagner fraternellement les familles éprouvées.
Est apparue également la difficulté (variable selon les personnes) de commenter les passages d’évangile. Nous cherchons donc des documents aidant à cette préparation, sachant que le commentaire, s’il est souhaitable, n’est pas obligatoire.
On a également évoqué le fait qu’une mission de bénévole doit être limitée dans le temps (3 ans par exemple). Cette limite pourrait rassurer les personnes désireuses de s’engager.
D’autres questions pratiques ont été abordées, concernant notamment les problèmes d’ouverture et d’entretien des lieux de culte, l’organisation des quêtes, les liens avec les Pompes Funèbres.
Chaque personne présente a compris les enjeux de toutes ces missions : être fraternellement aux côtés des familles en deuil qu’il faut savoir écouter ; leur offrir une liturgie invitant à l’espérance et s’ouvrant sur le mystère pascal, se former. Les obsèques sont terrains de mission, d’évangélisation. Cela requiert une réelle capacité d’écoute, d’initiative, le tout enraciné dans la prière.
Jef Philippe, diacre