Éditorial du père Anselme Atsou pour le mois d’octobre 2024 : Le mois du Rosaire
Le mois du Rosaire
Autrefois, dans beaucoup de cultures, les enfants se rendaient aux pieds de leurs parents pour recevoir leur bénédiction avant tout évènement important de la vie : mariage, accouchement, voyage, prise de décision importante… La bénédiction des parents est considérée comme sacrée et indispensable à la réussite dans la vie. Et inversement, on croit que la malédiction d’un parent est presque irréversible.
Depuis des années, il est de tradition que beaucoup de diocèses de France et d’ailleurs, se rendent en pèlerinage à Lourdes tous les ans dans les derniers mois de l’année liturgique pour implorer l’assistance maternelle de notre Maman du Ciel, la très sainte Vierge Marie, Mère de Dieu. Cette démarche peut être considérée comme un remerciement à la Mère de l’Église pour son assistance durant l’année liturgique qui tend à sa fin, et comme l’imploration des grâces dont on aura besoin pour la rentrée pastorale.
La place de Marie est incontournable dans la vie de l’Église. Beaucoup de fêtes ont lieu en son honneur : Naissance, Présentation au temple, Annonciation, Visitation, Immaculée Conception, Assomption… Des mois entiers lui sont dédiés, dont celui de mai comme mois de Marie et celui d’octobre comme mois du Rosaire. Dans certains pays d’Afrique dont le Togo, point n’est besoin de dire ce qu’est ce mois à un chrétien (catholique ou non). Du 1er jour jusqu’au dernier, la prière du Rosaire est organisée systématiquement dans toutes les paroisses et dans tous les diocèses. Le déroulement est presque le même : exposition du très Saint Sacrement, prières du Rosaire (le mystère du jour), louange et litanies mariales, exposition du très Saint Sacrement. Du XIIIe siècle à notre époque, de saint Dominique au saint Pape Jean Paul II, nombre de saints, théologiens, religieux, chrétiens de tout âge et de toute condition ont voué une intense, indéfectible et fructueuse dévotion à la Dame du Rosaire à travers cette puissante prière qui a fait ses preuves dans les moments cruciaux de la vie de l’Église, des peuples et des croyants. Cette place de choix qu’occupe cette Femme dans la vie de l’Église (dans une société humaine encore misogyne il y a de cela quelques siècles) n’a rien de hasardeux. C’est l’accomplissement de cette affirmation prophétique du Magnificat : « Désormais tous les âges me diront Bienheureuse. »
Puissent les grâces reçues à Lourdes au début de cette rentrée pastorale et l’intercession maternelle de Marie durant ce nouveau mois du Rosaire nous fortifier et raviver notre foi.
BON MOIS DU ROSAIRE À TOUTES ET À TOUS !
Abbé Anselme Atsou, curé de Bégard-Belle-Isle en Terre, Bourbriac et Callac