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Éditorial de février 2022 : Tenir et agir dans la lumière de la foi

Février, c’est l’hiver… Sera-t-il rude comme il se doit, ou doux en vertu des changements climatiques ? Aura-t-il des allures printanières par la fête de la Chandeleur qui l’inaugure ? Nous y entendrons le cantique de Siméon reconnaissant en Jésus la « Lumière qui se révèle aux nations… » La cherchons-nous, cette lumière, ou avons-nous l’impression d’être englués dans des ténèbres persistantes ?

Notre Église sort d’une année perturbante. Certains fidèles ont déserté nos assemblées, et la pandémie, avec son cortège de restrictions et de peurs, n’en est pas la seule cause. En effet, le rapport de la CIASE a jeté un froid et choqué bien des bonnes volontés. Bref, ça ne va pas fort !

Comme dans le psaume 79, nous disons que « nos ennemis ont vraiment de quoi rire ! » Ce psaume compare Israël à une vigne dévastée : il traduit l’état d’esprit et les prières de ce qui reste d’Israël après l’invasion du pays par les nations et la profanation du temple de Jérusalem. Nous pouvons éprouver cette sensation de vigne livrée aux ravageurs : contestations, moqueries, attaques, attentats dans certains pays…

« Plus jamais nous n’irons loin de Toi ! Fais-nous vivre et invoquer ton Nom… »

Alors comme le psalmiste nous crions vers Dieu : « Seigneur, Dieu de l’univers, […] fais-nous revenir, que ton visage s’éclaire et nous serons sauvés ! » Ce même Dieu de miséricorde nous a donné d’aimer nos frères même s’ils diffèrent de l’image idéale que nous projetons sur eux.

En effet, ce monde qui nous dérange, qui nous juge (non sans raison, avouons-le), qui souvent ne veut plus de nous, c’est vers lui que nous sommes envoyés, car il a besoin de clarté, et d’amour. Un chrétien qui n’est pas (au moins un peu) missionnaire par ses paroles et surtout par sa vie, c’est un figuier stérile (Lc 13, 6-9). Or la lampe de la foi n’est pas « apportée pour être mise sous le boisseau (Mc 4, 21). » Il nous revient d’être les acteurs de cette mission rappelée à la Chandeleur, et dont les consacré(e)s ont pleinement accueilli l’appel. Aimer le monde, ce n’est pas approuver ses égarements. C’est s’inscrire dans le projet de Dieu qui a envoyé son Fils pour « guérir et sauver les hommes » comme nous le chantons.

Résilience

Dans la vallée de la Roya (arrière-pays niçois), à l’automne 2020, tout fut saccagé par les monstrueuses vagues de la tempête Alex. Il faudra du temps pour que ses habitants sinistrés retrouvent une vie normale, mais tout le monde s’y est mis, dans le courage et les larmes. Les pouvoirs publics reconstruisent, les habitants se serrent les coudes et une belle fraternité se fait jour. À leur exemple, les catholiques désemparés, mais confiants en leur Dieu, ne baissent pas les bras.

Nous irons vers ce monde qui n’est guère plus hostile qu’aux premiers temps de l’Église, parce que c’est notre nature de catholiques mus par la Bonne Nouvelle. Nous irons là où il faut mettre de l’humanité. Nous irons là où d’autres refusent la fraternité ou la réservent à leurs semblables. Du creux de la vague, nous aiderons nos frères et sœurs à se relever. Nous prendrons part à toutes les tâches ingrates ou exaltantes qui nous attendent dans nos paroisses. Nous accepterons de nous former pour grandir dans la foi. Nous essayerons de ne plus critiquer et juger les autres car c’est destructeur.

Seigneur Jésus, Toi qui nous conduis par la lumière de la foi, donne-nous imagination et courage pour aller de l’avant, en Église.

 

Jef Philippe, diacre permanent

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